ADAT - Association pour le Développement Artistique et Thérapeutique -
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Antoine MARTIN
ACORPSDENSE
Cette formation a été conçue pour aider les thérapeutes gestaltistes à appréhender les diverses facettes du travail sur les processus corporels, à engager les ressources des dimensions corporelles dans la dynamique du travail thérapeutique avec leur client.
Voilà les questions et compétences que nous vous proposons d'acquérir dans cette formation.
Tous nos stages sont portés par quatre points :
Axes de la formation
Trois axes majeurs sont proposés :
Axe 1/
Quatre stages indépendants ayant pour thème l'intervention corporelle spécifique à la Gestalt (Apports théoriques, cliniques et expérimentation) :
Axe 2/
Des stages de thérapie didactique. Durant ces stages les séquences de travail individuel seront accompagnées d'un regard particulier sur la dimension corporelle. Chaque temps sera ensuite systématiquement commenté de façon didactique. Nous travaillons toujours en simultané de façon à offrir deux regards et une possibilité de triangulation rarement rencontrée en thérapie.
Axe 3/
Pour compléter la formation, des stages de supervision centrés sur le travail corporel en gestalt vous seront également proposés à Paris et à Avignon sous la forme de journées ponctuelles.
La posture gestaltiste au cœur des dilemmes de contact de nos clients nous confronte à un paradoxe:
La réappropriation
Le corps n’existe pas uniquement dans une dimension imaginaire. Je suis mon corps vivant qui participe à l’expérience de contact. Nous vous proposons une réflexion et une méthodologie en adéquation avec la posture gestaltiste pour travailler à résorber la dualité corps-esprit qui caractérise notre façon habituelle d’appréhender le monde. Ce n’est pas le mouvement lui-même qui importe aux gestaltistes, mais sa relation à l’ensemble du fonctionnement organismique ; lorsqu’il apparaît dans la conscience et l’expérience, quelle est son origine, quelle est la nature du mouvement en lui-même, et de quelle manière est-il interrompu ? C’est donc bien le processus corporel qui nous intéresse. L’analyse de la présence au monde du client est possible parce que cette présence se manifeste par le corps et c’est dans l’instant de la situation thérapeutique et dans l’inséparabilité de l’organisme et de l’environnement que la nouveauté peut advenir. Nous étudierons dans le sillage de James Kepner comment cette présence à la totalité de la personne peut être intégrée dans notre pratique thérapeutique. Le toucher. Le toucher, les soins de la mère, est la matrice où la communication et les échanges avec l'environnement prennent forme. L'étayage de notre être au monde se fait par le toucher et les premiers soins. Aujourd'hui quand notre corps est engagé dans le contact, nous nous créons en nous appuyant sur ces fonctions premières. Nos ajustements conservateurs, nos gestalts inachevées sont accessibles par la dynamique corporelle.
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Dans ce stage nous vous proposons d'aborder tous ces aspects complexes du toucher.
Le lâcher prise, l’appui sur.
Dans ses expériences de vie, l’enfant a besoin d’une surface de contact, une surface portante pour sentir le processus en cours. C’est en sentant l’environnement qu’il se sent, c’est en vivant la « résistance » de l’autre qu’il peut exercer son propre mouvement. Abandonner son corps à, s’appuyer sur la surface portante pour découvrir l’environnemen et prendre conscience de soi permet à l’enfant de se développer de façon holistique. L’enfant prend appui avec « tout son corps ». Dans ces expériences dynamiques et corporelles de lâcher et d’appui, l’enfant éprouve des sensations de confiance, de puissance. En les assimilant, il enrichit la fonction personnalité de représentations de lui-même et du monde. Dans ce stage nous aborderons particulièrement ces deux phases du développement et nous verrons les implications et les dynamiques de l'engagement que cela nous conduit à observer et à mettre en travail avec nos clients. Etre surface réceptive, portante pour la remobilisation de ces deux mouvements de contact obligent à une conscience fine de ses propres façons d’organiser le contact corporellement. Aller vers, attraper, tirer à soi L'aller vers est un mouvement d’agressivité qui nous est bien connu en Gestalt. L'enfant se dirige vers l’environnement de toutes les manières possibles sur tous les axes sensoriels et dans l’espace, horizontal, vertical, sagittal. Cette opération ne se limite pas à une reptation. Quand enfin il est arrivé devant l’objet convoité, il va devoir l’attraper puis l’attirer à soi pour terminer ce mouvement de contact. Là encore l’enfant a besoin d’un environnement soutenant pour que le mouvement de corps se transforme en ressenti de puissance, de force et enrichisse la fonction personnalité. Vivre et explorer ces dimensions vous permettra un regard nouveau sur le déploiement corporel du client dans le contact. Observer, nommer, soutenir la conscience et la remobilisation, co-créer de nouvelles possibilités d’ajustement de l’être corps sera la matière de notre enseignement. En étant posé dans le berceau ou sur sa mère, son père, le bébé peut relâcher totalement tous les muscles de son corps et par là même, il peut déployer ses capacités de proprioception et de perception. Ce faisant il est disponible pour l’ajustement aux bruits, odeurs, mouvements externes et internes qui vont l’animer. Au fur et à mesure des ajustements qu’il opère, ses ressources motrices augmentent et il peut passer à. Il est là aussi, totalement dépendant de ce contact avec l’environnement sans lequel le mouvement d’appui ne peut pas se faire. avec chaque partie, les mains, les genoux, les yeux, les oreilles… La surface portante peut devenir alors stimulante, elle donne envie, elle appelle et il est temps pour le petit d’allers vers ce qui le stimule. et il nous semble intéressant de comprendre qu’il pourra d’autant mieux s’effectuer que le lâcher pris et l’appui auront été favorisés par un environnement suffisamment attentif. Au cours decette étape, il faut avoir également à l’esprit que l’enfant qui va tout naturellement aboutir à une mise à la bouche dans les premiers mois de sa vie. Le « tirer à soi » est sûrement le moment le plus agressif de l’opération de contact et cet essai pour « introjecter » l’objet nous rappelle la phase de plein contact du cycle. On constate aussi que le petit est soumis à l’intervention bienveillante et aidante de son environnement qui va soutenir l’exploration en poussant, tirant l’enfant, en rapprochant les objets hors d’atteinte, en stimulant avec la voix, l’expression émotionnelle, le corps. Si l’environnement est peu présent pour raison matérielle (absences trop fréquentes…) ou raison émotionnelle (dépression…), le bébé va créer des ajustements. S’il n’est pas aidé pour attraper son hochet, il va renoncer et effondrer son énergie corporelle ou se tendre de toutes ses forces vers l’objet en pleurant jusqu’à attirer peut-être l’attention. Si ces ajustements se répètent, une gestalt se forme et il entérine une modalité de contact qui vient enrichir la fonction personnalité, mais également la figer. Lorsque le client est en présence de son thérapeute, il est fréquent qu’il actualise ces Gestalts corporelles dans le contact. Au moment de faire une demande, il peut effondrer son corps, une partie de son corps ou bien encore le tendre dans une surexcitation émotionnelle remarquable mais peu compréhensible. Il est alors intéressant d’apprendre à observer le déploiement du processus de contact rendu visible dans le corps, qui me permettra d’avoir accès à l’intentionnalité, aux représentations de la fonction personnalité, aux ressentis pas encore conscientisés pour peu que j’ai la patience de ne pas me précipiter sur une interprétation de ces mouvements. Il est bien entendu que les mouvements imperceptibles de lâcher prise, de tensions, d’accrochage (à une figure ou à une certitude) que je sens s’incarner dans mon propre corps me parle aussi de ce qui est en train de se dérouler entre nous. Je pourrai aussi en me considérant comme cette surface portante, tirante, poussante, nécessaire au déploiement du processus de contact, aider à la remobilisation des mouvements arrêtés dans le corps et cela en ayant une meilleure conscience du besoin qu’a peut-être le client de s’appuyer sur mon regard pour tenter une expérience nouvelle, ou du « comment » il hésite à attraper mes propositions de peur que je me dérobe. |